Site Web Officiel du RDPC
Société

Décentralisation : Nasla de tous les espoirs

Creuset du développement local, cette école constitue un pilier majeur dans la mise en œuvre du processus de décentralisation au Cameroun.

La Nasla est un don pour les collectivités territoriales décentralisées (Ctd). C’est le moins que l’on puisse dire, au regard du contexte dans lequel le président de la République, Paul Biya l’a créée, le 3 mars dernier. A savoir un contexte marqué par la volonté de faire de la décentralisation, l’un des leviers majeurs du développement du Cameroun.
Un train de la décentralisation qui a effectivement démarré avec l’adoption au Parlement, puis la promulgation, le 24 décembre 2019 par le chef de l’Etat, de la loi portant Code général des collectivités territoriales décentralisées, et enfin, la nomination et l’installation de l’équipe dirigeante chargée de mettre en musique les missions de l’école, qui ne sont autre que celles d’assurer « la formation diplômante, la formation continue, la formation spécifique, et la recherche appliquée à la gestion des Ctd », conformément aux orientations définies par le gouvernement, et en adéquation avec l’article 5 du décret du président de la République.
Il est donc impératif que les différentes parties prenantes (tutelles technique et financière, Conseil d’administration, direction générale, etc.), mettent tout en œuvre pour matérialiser la volonté du chef de l’Etat de faire en sorte que cette école, qui est l’une des pierres angulaires dans le processus de décentralisation, démarre cette année et s’installe durablement dans le paysage sociopolitique camerounais.
Des objectifs louables pour la Nasla, fortement attendue par les Ctd pour les aider à se doter d’un personnel compétent leur permettant de prendre le destin de leur développement local en main. Raison pour laquelle la presse s’est récemment faite l’écho de l’avis de certains observateurs qui pensent que les 2,3 milliards dotés à l’école, au terme de ses deux premiers conseils d’administration ordinaire et extraordinaires, ne sont pas à la hauteur des missions et des ambitions affichées par l’équipe dirigeante de l’école.
Pourtant, selon le directeur général, ce qui peut apparaître à première vue comme une incongruité n’en est forcément pas une, puisque le budget publié au terme des conseils d’administration du 18 septembre dernier n’était en réalité qu’un budget d’urgence.
Tanyitiku Enohachuo Bayee dit d’ailleurs n’avoir aucun doute quant au soutien attendu des pouvoirs publics, pour garantir un avenir radieux à cette école pionnière, qui envisage de lancer le concours de recrutement de sa première cuvée d’étudiants d’ici la fin de l’année 2020.

Articles liés