A l’heure où semblent proliférer des associations, amicales et cercles de présidents de section ou de sous-sections, il est temps de rappeler que les dispositions des textes de base du Rdpc interdisent de tels regroupements.
Depuis quelque temps, l’on observe un foisonnement d’organisations qui côtoient, ou viennent carrément se greffer aux structures normales et statutaires du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc). Des responsables de base, à peine nommés et installés, prennent la liberté, au mépris de la règlementation du Parti, de mettre en place des organisations parallèles à celles reconnues par les textes de base (Statuts et Règlement intérieur).
La semaine dernière, dans ces mêmes colonnes, nous relayions une décision du secrétaire général du Comité central, qui annulait des éclatements auxquels certain responsable de base avait pris la liberté de procéder à Kribi, dans le département de l’Océan. Une mesure qui visait non seulement cette section, mais également toutes celles qui, seraient tentées de prendre des libertés prendre des libertés avec les textes de base du Parti.
L’encre de cet article n’a même pas eu le temps de sécher que déjà, poussent ici et là, comme des champignons, des soit disant organisations aussi farfelues les unes que les autres, telles : « regroupement des présidents … », « amicale des militants de … », « cercle des présidents de … », etc. Des structures se réclamant du Parti et pourtant toutes hors-la loi, en vertu des textes de base du Rdpc, qui accordent au seul Président national, le privilège de créer des structures de coordination.
C’est d’ailleurs dans l’exercice de ces prérogatives que, dans le souci de rapprocher le sommet de la base et surtout en vue d’une meilleure coordination des activités au sein du Parti, le Président national avait décidé de « créer, aux niveaux régional et départemental des délégations permanentes du Comité central chargées de coordonner les activités du Parti ». Ce dispositif a été complété par la nomination des responsables, le 9 décembre 2015 pour les délégations permanentes régionales et cinq mois plus tard (19 mai) pour les départementales.
En dehors de ces structures permanentes de coordination connues, les textes de base du Parti sont formels, notamment en l’article 28, alinéa 2 du Règlement intérieur, que « toute forme d’association ou de regroupement des organes de base du Parti (…) est proscrite ». Et les contrevenants s’exposent à la rigueur de la loi. Il est en effet précisé dans le titre cinq consacré à la discipline (art. 31), que « constitue une faute disciplinaire, le fait pour tout membre du Parti de contrevenir aux objectifs du Parti (…) ou de refuser d’appliquer les décisions prises par ses organes ».
Serge Williams FOTSO