Après la note du secrétaire général Jean Nkuété, responsables des bureaux sortants et militants sont dans toutes les tractations pour ne pas être surpris le moment venu.
Plus de doute ! La note rendue publique par le secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété est venue déclencher le « mouvement ». En effet, après avoir lu et relu la Circulaire du Président national qui convoque le corps électoral et définit le cadre général du déroulement des opérations, et surtout l’extrait « une note du secrétaire général du Comité central en précise les modalités d’application », les militants n’avaient plus d’yeux et d’oreilles qu’en direction du Comité central. Guettant la fumée blanche qui viendrait du quartier du lac fixer les uns et les autres sur les détails qui doivent régir ces opérations. Certains espérant être membre d’une commission, d’autres voulant se rassurer qu’ils prendront bien le départ de cette course. Entre ceux qui ne sont pas à jour de leurs cotisations, ou ont rangé leurs cartes d’adhésion dans les tiroirs de l’oubliette, ou n’en ont jamais achetée, c’est la course à des régularisations de toutes sortes. Arrêt majeur et obligatoire, les services de la trésorerie du Rdpc. Tout le monde rapplique sur Yaoundé pour ces formalités « administratives ». C’est par centaines que les précieux sésames (cartes et vignettes) sont sollicités.
Sur le terrain à la base, des consultations ont atteint leur vitesse de croisière. On cherche à rallier tel ou tel à notre cause, avec la promesse d’une place au soleil, c’est-à-dire au bureau. On débauche par ci, on rejette une offre par là. On récence les militants en revisitant les sommiers politiques. Même si les détenteurs essaient de les retenir au secret.
Le week-end dernier, quelques heures seulement après la publication de la note, les descentes « au village » ont eu un cachet particulier. Sous le couvert des championnats de football de vacances, d’éventuels postulants (qu’on voyait venir) ont profité pour offrir des dons en nature, longtemps avant la clôture de ces compétitions. Certains bénéficiaires n’hésitent pas à jouer la carte du chantage. Les doléances du genre « on n’a pas de pagne du Rdpc », fusent de presque partout. De vieilles rancœurs resurgissent. Pensant que des réunions se succèdent avec frénésie, à un rythme effréné. Le temps est véritablement arrivé où les uns vont « saigner » pendant que d’autres vont s’engraisser. En attendant que la grande réunion de lancement soit tenue par la grande commission centrale de supervision, qui viendra donner une bonne fois le top départ.