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Commission de discipline ad-hoc du Rdpc : Paul Biya gracie 23 « condamnés »

Le Président national du Parti a accordé sa clémence à certains militants ayant écopé de sanctions disciplinaires après les élections législatives et municipales du 9 février 2020.

Les 23 militants concernés ont, en toute humilité, reconnu leur faute et imploré la grâce du Président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Paul Biya, dans sa magnanimité légendaire et sans doute également motivé par l’idéal de rassemblement qui a toujours sous-tendu la dynamique de son parti, la leur a accordée. Avec en sus, une réhabilitation. Ce qui signifie que les militants graciés ont également été rétablis dans leurs droits de militants.
Au terme de cette décision donc, c’est 18 militants ayant écopé de blâmes le 9 septembre dernier qui reviennent en état de grâce, alors que Jeannette Ndjock voit son exclusion temporaire de 12 mois effacée. Dans la même lancée, Albert Emmanuel Nlend qui avait été exclu pour 18 mois retrouve tous ses droits. La clémence s’adresse enfin à Martin Savom, Bernard Missinga et Jeanne d’Arc Claire Lefegue épouse Abomo, qui avaient, tous les trois, été exclus pour une période de 24 mois.
On se souvient que se fondant sur les articles 31, 32, 33 et 34 des Statuts, et 83, 84 et 87 du Règlement intérieur du Rdpc, le 16 mars 2020, le Président national du Rdpc, Paul Biya avait signé une note portant réactivation de la Commission de discipline Ad Hoc du Comité central (créée le 5 décembre 2013), à l’effet de connaître des cas d’indiscipline relevés lors du double scrutin législatives et municipales du 9 février 2020. La « Commission Musonge », dont le Secrétaire général du Comité central ne fait par ailleurs pas partie, avait alors siégé, examiné les faits reprochés aux militants et adressé un rapport en sa session d’août 2020.

Comprendre la décision de Paul Biya
Des 89 militants ayant comparu pendant ces 12 jours, 11 personnes sont mises hors de cause et 78 sont concernées par les propositions de sanctions de l’équipe que conduisait Peter Mafany Musonge. Une lettre d’observation est ainsi adressée à l’une d’elles ; 28 reçoivent un blâme ; 47 écopent des exclusions temporaires de six, 12, 18, 24 ou 36 mois ; alors qu’une exclusion définitive est prononcée à l’encontre de Hubert Franck Ateba, un militant de la section Rdpc Lékié centre, à Elig Mfomo.
Le 9 septembre 2020, le Président national décide d’approuver et de rendre exécutoires les conclusions de la Commission de discipline ad hoc du Comité central qui a travaillé de manière autonome, sans intervention d’aucune personnalité ou instance quelconque du Parti.
Quelques temps après, 23 d’entre elles, soit seulement 29,48% font mention honorable, reconnaissent leur tort et viennent humblement solliciter un recours gracieux, à travers une demande individuelle adressée au Président national. Paul Biya, en toute liberté, sans pression aucune et surtout mû par sa grande magnanimité légendaire, sa volonté sans cesse réaffirmée de réunir et non de diviser et, sans doute, la nécessité du bon fonctionnement du parti qu’il a personnellement fondé il y a de cela 36 ans, décide de leur accorder sa grâce et de les réhabiliter.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le Président accorde sa clémence à des militants « indélicats ». Le 28 mai 2018, une décision de Paul Biya réhabilitait et réadmettait également au sein du Rdpc, Jean-Baptiste Djouokou et Elise Henriette Mboula épouse Essame, exclus du Parti le 11 septembre 2014.
Que Paul Biya décide aujourd’hui de réhabiliter ces 23 militants est la preuve, s’il en était encore besoin, que le Rdpc n’a jamais cessé d’être le parti du rassemblement qu’il a toujours été. Nul doute que fort de leur nouvelle virginité, les 23 militants graciés et réhabilités le 24 juin dernier vont faire grand étalage du soutien et du dynamisme qu’ils ont souvent démontré par le passé, vis-à-vis du Rdpc, au cours des échéances qui pointent à l’horizon.

Serge Willams FOTSO

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