Alors que le rideau vient d’être tiré sur l’ascension du Mont-Cameroun, une compétition qui s’est déroulée samedi dernier à Buéa avec succès et dans la ferveur populaire, démontrant que les populations du Sud-ouest tournent le dos aux discours des séparatistes et optent résolument pour la paix, le RDPC entame à partir du 13 mars 2021 une importante opération consacrée à la validation du sommier politique de chacune de ses sections. À titre de rappel, il en existe 360 sur le territoire national et 17 à l’extérieur. Au moment où des rumeurs infondées annoncent avec insistance la tenue imminente d’un congrès, la direction du Parti engage plutôt les militants dans un mouvement ascendant qui part de la base vers le sommet. En quelque sorte, le parti-leader entreprend une ascension stratégique et tactique dans son organisation et dans son fonctionnement, conformément à ses textes de base. Il s’agit d’un nettoyage de fond en comble de l’appareil qui, fort des leçons d’un passé récent, consiste à mettre de l’ordre dans les structures et dans les effectifs des militants avant de procéder au renouvellement des bureaux des organes de base. Les contenants et les contenus ont un besoin urgent de ce grand ménage au regard des mauvaises pratiques antérieures qui pouvaient faire croire que le RDPC était un géant aux pieds d’argile.
En effet, jusqu’à présent, les équipes chargées de conduire les opérations de renouvellement des bureaux des organes de base avaient tendance, consciemment ou non, et très souvent faute de temps, à privilégier le processus électoral et à négliger la validation du sommier politique; une étape pourtant indispensable et essentielle dans le maillage du terrain en vue de la maitrise des effectifs et d’un meilleur encadrement de proximité. Les conséquences étaient dès lors désastreuses pour le parti, transformé en une armée mexicaine; un édifice sans fondations solides avec des comités de base sans cellules qui sont pourtant censées être la structure de base du parti; des sous-sections sans comités de base. Plus grave, des structures existent sur le papier mais en réalité, il s’agit de coquilles vides, faute de militants et de responsables identifiés et identifiables. C’est pour mettre fin à cette vaste supercherie collective que le Secrétaire général lance cette opération de validation du sommier. Au terme de la reconfiguration du fichier des organes et de leurs ressources humaines, le parti sera prêt pour organiser les élections de ses responsables à la base, condition sine qua non à la tenue d’un congrès qui viendra parachever le processus, tel que le stipulent ses textes organiques. Ceux qui espéraient ou annonçaient une telle échéance devront donc encore patienter un tout petit peu.
Concrètement, l’opération s’étale sur un mois, du 13 mars au 13 avril, et implique les militants et militantes de base, les responsables locaux du RDPC, de l’OFRDPC et de l’OJRDPC, les membres des bureaux des sections, les membres statutaires des conférences de sections, les chefs des délégations permanentes régionales et départementales du comité central, etc. Au terme du processus, le RDPC doit être capable de disposer d’un fichier fiable et à jour tant pour le nombre de ses structures que celui de ses effectifs puisqu’il s’agira de compter et d’enregistrer les anciens et les nouveaux militants en vue de la confection des listes électorales internes au parti. Autre avantage non négligeable, cette opération offre une excellente occasion de création de nouveaux organes, là où le besoin est avéré, dans un esprit de concertation et de recherche permanente de l’intérêt supérieur du Parti. Autrement dit, malgré le confinement et les restrictions qu’impose le covid-19, le RDPC s’apprête à faire peau neuve en vue de la préparation des prochaines échéances. Inutile de rappeler à ceux qui seraient tentés de lui faire un procès d’intention que les opérations se dérouleront dans le strict respect des mesures gouvernementales de lutte contre la pandémie.
Par Christophe Mien Zok