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Réaction

Le terme petit parti utilisé par le Chef de l’Etat n’a rien ni de méprisant ni d’insultant mais décrit une réalité bien connue dans la typologie des partis politiques; tout en respectant chaque formation politique bien sûr!
Quand un parti n’a qu’un député sur 180, zéro sénateur sur 100, 18 conseillers municipaux sur près de 11.000, comment le désigne-t-on?
Quand un parti va aux élections de temps en temps sans jamais rien gagner, comment le désigne-t-on?
Quand un parti à peine créé se disloque, comment le désigne-t-on?
Quand un parti n’arrive pas à faire la moindre discipline dans ses rangs et ne reconnait de leader en personne, comment le désigne-t-on?
Quand un parti pour avoir 14% à une élection présidentielle doit coaliser avec 4, 5 ou 6 autres partis, comment les désigne-t-on?
Quand un parti ne peut pas aller aux élections municipales et législatives faute de candidats, comment le désigne-t-on?
On le désigne dans un français châtié et juste comme l’a fait Paul Biya par « petits partis » . Nous n’allons pas lui reprocher de parler si bien français et de souvent trouver la bonne formule ou le bon mot au moment opportun.
En effet, nous avons besoin de démocrates pour avancer dans le Cameroun moderne, de partis politiques structurés et légalistes et non pas de personnes qui ne rêvent que du pouvoir suprême pour eux mêmes; on ne fait pas faire les dossiers de candidatures à tous ses camarades et militants pour décider du boycott tout seul sans même les consulter! Nous avons besoin de démocrates pour continuer la construction de notre démocratie.

Grégoire Owona

Secrétaire Général Adjoint du Comité Central RDPC