Des cérémonies qui seront simultanément organisées dans tous les chefs-lieux de régions doivent familiariser les responsables, agents et usagers aux innovations du budget de cette année.
Pour le ministre des Finances, Louis Paul Motaze qui en a dévoilé les contours le 31 décembre dernier, il s’agit d’un exercice très important non seulement pour les personnels de son département ministériel, mais également pour les usagers. Chaque partie devant mieux s’approprier les politiques publiques pour cet exercice budgétaire de même que la réglementation relative aux finances publiques. Tout ceci visant une exécution saine de ce budget de 4951 milliards de Fcfa qui se veut absolument réaliste.
Ce budget qui repose sur la reprise de l’activité dans le secteur non pétrolier, notamment agricole, est en baisse de 260,3 milliards par rapport à celui de 2019. D’où l’exigence d’une bonne exécution devant permettre à l’Etat de faire face à toutes ses obligations aussi bien domestiques qu’à l’extérieur. Il est donc question pour chaque maillon de la chaine, de travailler avec rigueur et patriotisme pour que les objectifs fixés soient atteints grâce aux différentes réformes fiscalo-douanières qui ont permis d’aboutir à ce jour, à la mise en place d’un dispositif efficace de recouvrement et de programmation des dépenses.
Il s’agira notamment de réaliser des recettes à hauteur de 3719 milliards de Fcfa ; tandis que le montant des dépenses est de 4159,7 milliards de Fcfa. L’administration fiscale actuelle conduite par Modeste Fopa Fatouing a démontré ces dernières années qu’elle sait atteindre et même dépasser les objectifs à lui assignés par la hiérarchie. Il en est de même de la douane où Fongod Edwin Nuvaga a su maintenir le cap de la compétitivité. La taxation du Commerce en ligne de même que le relèvement de la valeur imposable de certains biens et services et celle des produits miniers constitueront des recettes supplémentaires pour les finances publiques qui en ont grandement besoin.
Après ce lancement technique de l’exécution du budget de l’année 2020, l’exécution proprement dite suivra dans toute l’étendue du territoire national. Il ne reste plus qu’à souhaiter que le vent de la rigueur et du sérieux insufflé par le ministre Motaze depuis l’année dernière se répercute dans toutes les administrations concernées par la commande publique et même auprès des usagers. C’est ce qui permettra au Cameroun e résister aux différents chocs financiers auquel le pays a su faire face jusqu’à présent et de garder la tête hors de l’eau. Lui qui en dehors des dépenses réglementaires, doit relever de nombreux défis dont celui de l’organisation du Chan 2020 et de la Can 2021, n’est pas des moindres.
Claude Mpogué