Dans son traditionnel discours de fin d’année, le 31 décembre 2019, le chef de l’Etat a appelé les Camerounais à faire du Cameroun une terre de grandes opportunités de développement économique et social, dans la paix et l’unité.
S’agissant de paix et répondant à l’appel du chef de l’Etat et de la patrie lors du Grand dialogue national et après, comme de nombreux autres avant eux, 87 ex-combattants et ex-réfugiés du Nord-ouest et du Sud-ouest sont retournés au bercail. Entièrement pris en charge par l’Etat dans un hôtel de la capitale, ces derniers invitent leurs anciens camarades d’infortune à revenir au pays. Qu’ils abandonnent ce combat. « Nous avons été instrumentalisés », conseillent-ils.
Comme quoi, les appels du président de la République ne se sont pas faits attendre. Paul Biya a été écouté. Outre sa vision sur le progrès social, la croissance de l’économie ou le système démocratique camerounais, Paul Biya s’est une fois de plus positionné en mendiant de la paix, salué les efforts réalisés dans la quête de cet idéal, pour constater que « c’est un Cameroun nouveau qui prend ainsi forme. Un Cameroun adapté au temps présent. Un Cameroun qui regarde vers l’avenir ».
Comme répondrait Mère Teresa à la question de savoir ce que chaque Camerounais peut faire pour promouvoir la paix au Cameroun, « Ambaboys », sortez du bois, rentrez chez vous, faites la paix et aimez vos familles ! Cette paix, la vraie, au sens Spinozien du terme. Non pas l’absence de guerre, mais une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice.
Une paix propice au développement que le chef de l’Etat a également appelé de tous ses vœux le 31 décembre dernier. Paul Biya a été clair, l’objectif des pouvoirs publics en cette année 2020, comme les précédentes, est d’améliorer les conditions de vie des Camerounais et, à terme, éradiquer la pauvreté à travers notamment un meilleur accès aux soins de santé, une offre en emploi revalorisée, une éducation de qualité et accessible à tous, etc.
Ce qui passe bien évidemment par une transformation radicale de l’économie camerounaise, de manière à donner aux décideurs une plus grande marge de manœuvre pour maintenir durablement le pays sur le cap de l’émergence d’ici à 2035. Ceci dans un environnement marqué par les contingences de toutes sortes, dont un contexte international incertain. Des ambitions somme toute contenues dans le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour 2020, présenté le mois dernier devant l’Assemblée nationale.
Encore faut-il que les 4% de taux de croissance escomptés soient effectifs, que la maîtrise actuelle de l’inflation se consolide, que les déficits budgétaires et extérieurs soient contenus et la dette publique du Cameroun soutenable.
C’est donc, comme l’a affirmé le chef de l’Etat, un Cameroun nouveau qui prend forme dès cette année. Adapté au temps présent et qui regarde vers l’avenir. Un véritable défi pour tous les Camerounais, sans exception.
Par Serge Williams Fotso