Le Secrétaire général du parti au pouvoir appelle notamment au respect par les pays amis du Cameroun, des dispositions de la Convention de Vienne.
Au cours de la journée du 26 janvier 2019, des militants du parti politique, Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), ont pris d’assaut certaines représentations diplomatiques du Cameroun à l’étranger, notamment à Paris et Berlin. Ces militants ont saccagé tout sur leur passage, causant d’importants dégâts matériels à l’intérieur des ambassades, y compris la destruction des symboles de l’Etat, des effigies du président de la République, des passeports et différents actes d’état civil des Camerounais.
Deux jours plus tard et ce avant même la réaction du gouvernement, intervenue le lendemain, Jean Nkuété, le Secrétaire général du Comité central du Rdpc, parti avant-gardiste et républicain, appelait le Minat à prendre ses responsabilités vis-à-vis du parti de Maurice Kamto et des responsables de ces actes odieux, de même qu’il interpellait les pays amis, afin que ces derniers respectent les engagement internationaux, librement consentis, relativement à la protection des missions diplomatiques.
Selon les dispositions pertinentes de la Convention de Vienne de 1961 relatives aux relations diplomatiques, notamment en son article 22 alinéa 2 en effet, « l’Etat accréditaire a l’obligation spéciale et le devoir de prendre toutes mesures appropriées afin d’empêcher que les locaux de la mission ne soient envahis ou endommagés, la paix de la mission troublée ou sa dignité amoindrie ». Ce qui visiblement n’a pas été le cas, puisque les vandales ont aisément eu accès aux locaux des Ambassades, à Paris comme à Berlin.
Or, comme c’est le cas à pareille circonstance et selon les usages diplomatiques, des mesures préventives auraient dû être prises.
Pour mémoire, la Charte des Nations Unies reconnaissant l’égalité souveraine des États, consciente de la nécessité d’assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationales ainsi que le développement des relations amicales entre les nations, d’une part, et persuadée qu’une convention internationale sur les relations, privilèges et immunités diplomatiques contribuerait à favoriser les relations d’amitié entre les pays, quelle que soit la diversité de leurs régimes constitutionnels et sociaux, a favorisé la naissance d’une Convention faite à Vienne le 18 avril 1961 et entrée en vigueur le 24 avril 1964. Vivement que celle-ci soit respectée par tous.
Serge Williams Fotso
L’Action N° 1199