Comme d’habitude, le président de la République a fait taire une certaine presse toujours à la recherche de la petite bête.
Les envoyés spéciaux de France 2 et de Jeune Afrique voulaient certainement faire bégayer Paul Biya, lors du point de presse qu’il a donné, conjointement avec son homologue français, François Hollande au palais de l’Unité le 03 juillet 2015. Mais ils sont rentrés, la queue entre les jambes. Pour cause, leurs questions, souvent tendancieuses, ont reçu une réponse à la taille de la provocation.
Dans leur posture habituelle de donneurs de leçons face aux dirigeants africains, les deux mousquetaires de cette presse hexagonale ont voulu titiller le chef d’Etat camerounais sur sa longévité au pouvoir et sur l’opération Epervier. Dans le premier cas, Gérard Grizbec, le reporter de France 2 qui se faisait l’écho des lobbies dont le rêve est d’installer à tout prix un des leurs au pouvoir à Yaoundé, en a eu pour son compte, et pour celui de ses mandataires. Paul Biya, sans se départir de son flegme légendaire, a tenu à lui rafraichir la mémoire : en démocratie, chaque homme politique lutte pour la conquête du pouvoir, et quand il l’a conquis, pour la conservation de celui-ci. La durée d’un chef d’Etat au pouvoir, devrait donc se comprendre comme un mérite, et non un crime, surtout si telle est la volonté du peuple comme c’est le cas au Cameroun. Sous d’autres cieux, des chefs d’Etat s’efforcent de faire plus d’un mandat, sans succès, parce que battus par leurs rivaux, ou chassés du pouvoir par leur population. Biya, de son côté est resté presqu’aussi populaire au sein de son opinion publique que le jour de son accession au pouvoir, le 06 novembre 1982, et a régulièrement gagné les élections dont le sérieux est connu et reconnu par tous, y compris la France et l’ONU. C’est le sens de la boutade « ne dure pas au pouvoir qui veut, mais dure qui peut », qui va désormais inspirer plus d’une personne.
En ce qui concerne l’opération Epervier que Pierre Boisselet, le confrère de Jeune Afrique, a tenté de discréditer, en faisant prospérer la thèse du règlement de compte politique sur l’affaire Lydienne Eyoum, Paul Biya qui a lu entre les lignes du journaliste, s’est également voulu clair : un acte criminel ne saurait, ni conférer à son auteur le statut de martyr, ni transformer en bourreau la justice dont le seul but est d’essayer de rétablir dans ses droit, la société camerounaise qui a été manifestement spoliée. En plus, au Cameroun comme partout ailleurs, la loi pénale s’applique dans toute sa sévérité à tous les faits commis sur le territoire national, indépendamment de la nationalité des auteurs, sauf immunité diplomatique ou spéciale dûment prévue par la législation, du fait de l’exercice de certaines fonctions.
Pour Paul Biya comme pour l’immense majorité des Camerounais, Me Lydienne Eyoum qui n’est sortie de l’anonymat qu’à l’occasion de son arrestation, et que personne, au sommet de l’Etat, n’avait aucune raison particulière de lui en vouloir, n’échappe donc pas à la règle. Elle a commis un crime, elle a été sanctionnée comme tout le monde. La seule issue qui lui reste, c’est qu’elle ait l’humilité de reconnaître sa faute et de solliciter le pardon de la République à travers la grâce présidentielle. Elle devrait pouvoir trouver une oreille attentive auprès du chef de l’Etat.
Et comme il y a quelques années sur le perron de l’Elysée, Paul Biya a fermé le caquet aux confrères qui pensaient une fois de plus pouvoir le « coincer ». C’est une autre tentative de discréditer le Cameroun et son chef d’Etat qui a ainsi échoué. Après le pétard mouillé des vacances présidentielles, l’intox lancée par Médiapart sur la rébellion du nord Cameroun, les vraies fausses « révélations » de Le Monde sur la santé du président Camerounais, les «exécuteurs» de la presse française qui ne s’avouent jamais vaincus, vont certainement imaginer autre chose dans les prochains jours.
Longin Cyrille Avomo