Le Rdpc s’apprête à célébrer dans la « sobriété et la dignité » son 30ème anniversaire mardi prochain, 24 mars 2015.
Les manifestations seront lancées dès dimanche 22 mars à Maroua par un service inter religieux en présence du Secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété.
Au menu des activités programmées au siège figurent également des tables-rondes, une exposition photographique, une soirée d’hommage, un cross-country et la publication d’un recueil des discours du Président national lors des Congrès ainsi que certaines circulaires publiées à l’occasion des anniversaires du Parti. Dans les sections où les manifestations sont placées sous la conduite des présidents de sections, la même sobriété sera de mise : cultes et messes, meetings, hommages…Une telle retenue s’explique amplement par le contexte de l’heure marqué par la lutte contre Boko Haram. En tant que parti responsable et républicain, le Rdpc ne pouvait décemment se livrer à une célébration ostentatoire alors que le Cameroun est en guerre.
lancées dès dimanche 22 mars à Maroua par un service inter religieux en présence du Secrétaire général du Comité central, Jean Nkuété.
Qu’à cela ne tienne, cette sobriété n’enlève rien à la puissance de l’évocation et à la force du bilan. Dans un tel contexte, pourquoi une célébration ?
- Trente ans dans la vie d’un parti politique c’est à la fois très peu et beaucoup. De 1985 à 2015, le Rdpc est aujourd’hui un fringant trentenaire, plein de fougue, de talent et de dynamisme. Comme les jeunes de son âge, il a les défauts de ses qualités ; il a accumulé de l’expérience. En trente ans, il a tout vécu, tout subi, tout enduré. Il a survécu. Car rien ne lui a été épargné : les larmes, le sang, l’adversité, les difficultés et les écueils en tout genre. Moins de dix ans après sa naissance, le Parti aurait pu disparaître, victime expiratoire des excès de la liberté retrouvée et de la démocratie restaurée. Seuls quelques courageux et téméraires continuaient encore à arborer la tenue du parti. Cet ostracisme doublé de violences dans les rues s’était soldé par un échec dans les urnes : 88 sièges sur 180 en 1992 à l’occasion des premières élections législatives. Plusieurs scrutins plus tard, le Rdpc a retrouvé une santé électorale de fer, trustant de confortables majorités aussi bien dans les conseils municipaux qu’au Sénat et à l’Assemblée nationale. Pour gouverner, le Parti a su nouer des alliances avec d’autres partis, au nom du partage du pouvoir. Ces épreuves dignes d’un parcours du combattant lui ont forgé une mentalité et une expérience remarquables. Cette jeunesse qui allie sagesse et hardiesse mérite d’être saluée.
- Si le Rdpc fête aujourd’hui ses trente ans, c’est grâce certes à la détermination, à l’engagement et aux sacrifices des militants mais aussi et surtout au courage, à la clairvoyance et au leadership de Paul Biya. Car le Président national veille sur le parti au quotidien : c’est lui qui impulse les réformes en vue de la modernisation ; c’est lui qui donne le tempo idéologique à travers ses discours, ses directives et ses circulaires. En trente ans, le Parti a su s’adapter aux changements en restant fidèle à ses options originelles.
- Malgré les rendez-vous manqués, les faux pas inévitables, les difficultés et les erreurs de jeunesse, le Rdpc a su faire fructifier ses talents. Il n’a pas dilapidé l’héritage déposé à son berceau à Bamenda. Paul Biya s’était engagé à promouvoir l’unité, le progrès et la démocratie dans un Cameroun en paix. Trente ans plus tard, ces acquis ont été consolidés. Et des avancées considérables réalisées sur tous les plans.
- Le Rdpc est (presque) né au pouvoir. En dépit des bourrasques et des vents contraires, il a su garder le cap et conserver le pouvoir. Cela mérite célébration nonobstant les critiques acerbes et les déclarations subjectives de ses adversaires.
- Ce 30ème anniversaire est célébré au moment où de nombreux défis interpellent le Parti et le Cameroun. Le Rdpc n’entend pas se dérober de sa mission historique. Paul Biya ne disait-il pas en 1988 : « ceux qui savent que l’ouvrage des serviteurs des grandes causes n’est jamais vraiment achevé, savent aussi que les satisfactions tirées du travail bien fait offrent essentiellement de nouvelles possibilités d’action ». De grandes causes interpellent encore le Cameroun : la pauvreté, le chômage, la préservation de la paix et de l’unité. Comme un bon serviteur de la Nation camerounaise, le Rdpc peut mieux faire son travail. Voilà pourquoi il reste à l’ouvrage. Avec comme principaux atouts : la force de sa jeunesse et de son expérience, la foi de ses convictions et de ses idéaux, l’engagement de ses militants et la vision toujours acérée de son Président national. La fringale de succès et de victoires du fringant trentenaire reste intact.